[Vision Prospective] Retour vers demain : en quoi l’intelligence artificielle peut-elle révolutionner nos usages et pratiques ?

Depuis son acte de naissance dans les années 50, l’IA s’est donnée comme mission de reproduire, sinon dépasser de manière logicielle, les différentes facettes de l’intelligence humaine : de la plus rationnelle (jouer au Go) à la plus animale (distinguer un chien d’un chat sur une image).

Elle l’a toujours fait selon deux angles d’attaque reflétant en partie les deux systèmes essentiels de la cognition humaine :
• l’un plutôt de nature logico-rationnelle et s’inspirant en cela de l’intelligence et l’expertise humaine (les systèmes experts d’antan),
• l’autre basé sur le Big Data et l’apprentissage machine (l’apprentissage profond d’aujourd’hui), capable par sa puissance de calcul et l’extraordinaire profusion des données et expériences humaines disponibles, de découvrir des solutions auxquels l’humain même n’avait jamais eu accès.

Ainsi, les meilleurs joueurs de Go jusqu’il y a peu persistaient à s’inspirer des stratégies humaines.
Ces dernières années, ils apprennent d’eux-mêmes à jouer, à force d’aléatoire et de puissance de calcul, mais de façon devenue incompréhensible pour les champions humains.

C’est sans doute cela l’évolution récente la plus impressionnante et inquiétante de l’IA, capable par sa force brute de trouver des solutions innovantes à des problèmes complexes : diagnostic médical, gestion économique, traduction, génie industriel, traitement des médias, mais obtenue en priant les meilleurs experts humains de faire un pas de côté et surtout ne plus tenter d’interférer dans la recherche de solution.

Quand des musiciens de renom s’appuient sur l’IA pour composer, quand des artistes peintres connus complètent leur palette de talents à partir de l’IA, on se dit que l’IA a un génie créatif.

Mais si l’on transpose à notre univers, à savoir celui de l’entreprise, l’IA parce qu’elle a la faculté d’apprendre vite peut nous permettre d’accélérer sur de nombreux sujets et donc prendre des longueurs d’avance.

Nous sommes un peu à la croisée des chemins (c’est pour cela que nous osons parler de révolution) :
• Soit nous trouvons les conditions de réussite d’une collaboration vertueuse homme/machine
• Soit nous subissons ce qui se passe avec un risque de perte de vitesse et de déclassement.